Patrimoine
Patrimoine religieux
L’église paroissiale Saint-Martin-de-Tours date du xiie siècle et a été reconstruite au xixe siècle.
Mine de Baburet
Considérée en 1786 comme l’une « des plus solides et de plus utiles du royaume » (Baron de Dietrich, commissaire du roi), la mine de Baburet, a largement contribué au développement du territoire de la haute vallée de l’Ouzoum.
exploitée de l’antiquité à 1962, la mine de fer n’a jamais cessé d’attirer mineurs, maîtres forgerons et artisans. Pourtant, le travail est des plus pénibles; il faut attendre 1930 pour voir une légère évolution technique mais les bennes de 700Kg sont toujours chargées à la pelle.
Au fil du temps, diverses communautés extérieures s’installent dans la vallée pour apporter leurs compétences techniques et compléter la main d’oeuvre locale. Langues et cultures diverses se sont ainsi associées.
la mine de Baburet et aussi l’histoire d’un territoire scindé. L egisement occupe la rive gauche de l’Ouzoum, sur la commune de Louvie Soubiron alors que le village voisin de Ferrières et situé à la rive droite dans les Hautes Pyrénées. avec un population bien plus importante au XIXe siècle qu’à ce jour (avec 825 habitants en 1821), les mines ont laissé une forte empreinte sur la haute vallée et le village de Ferrières, comme en attestent son nom, la taille de son école et de son église.
Carrières de marbre
La carrière de Louvie- Soubiron se compose de marbre gris veiné dans lequel on extrait des noyaux de marbre blanc pur qui font l’originalité de ce site.
Depuis l’antiquité, le marbre est le matériau suprême de la sculpture. Carrare dans le nord de l’Italie est traditionnellement associé à la production de marbre blanc propre à cet art. Le prix important de cette précieuse matière conduit à rechercher partout du marbre blanc statuaire.
Dans les Pyrénées, Saint-Béat en Haute-Garonne et Louvie- Soubiron, connus depuis l’antiquité, ont été exploités pour la réalisation de statues.
Dès 1688, les États de Béarn délibèrent au sujet de la fourniture d’un bloc de marbre pour l’exécution d’une statue du Roi Louis XIV.
À la fin du XVIIIème siècle, le directeur des bâtiments du roi a fait tirer 9 blocs de cette carrière.
Au XIXème siècle, David d’Angers, sculpteur célèbre est envoyé en mission exploratoire dans les Pyrénées à la recherche du précieux matériau. Il fera de Louvie-Soubiron et de son marbre
une description élogieuse. De nombreuses statues datées de cette période sont toujours visibles aujourd’hui.
La qualité du marbre de Louvie-Soubiron, sa valeur esthétique et les particularités de sa texture ont été valorisés par les artisans locaux qui ont trouvé avec le marbre blanc l’occasion d’embellir et d’orner les bâtiments du village et de la vallée.
Il est mis en oeuvre dans les linteaux et clefs de voute au niveau des portes. Il reçoit alors une inscription simple relative à la date de construction, une indication de propriété, un voeu de prospérité, une formule religieuse de protection ou une symbolique. Les inscriptions les plus anciennes datent du XVème siècle.
On rencontre également du marbre au niveau de pierres encastrées ou de montants de fenêtres.
Sur l’ensemble de la vallée, un relevé précis révèle l’extraordinaire richesse et la grande diversité de ce patrimoine. Dans le village de Louvie-Soubiron, la finesse du matériau a permis une mise en oeuvre d’une grande qualité et l’exécution de motifs très délicats.